Au 19ème siècle, dans la campagne où la vie catholique est très présente, on baptise assez tôt. De ce sacrement dépendait l’enterrement religieux et l’on savait qu’un malheur pouvait arriver à tout moment, la mortalité enfantine étant très importante. Le baptême avait généralement lieu le dimanche suivant la naissance, au plus tard celui d’après. Si on ne pouvait baptiser le nouveau-né (mort ou de santé très précaire), on pratiquait l’ondoiement, afin que son âme n’erre pas éternellement.
A Fécamp berceau des terre-neuvas, le père ou le parrain pouvait être en mer, en campagne de pêche. Dans ce cas, on attendait son retour pour le baptême. Mais l’enfant ne pouvant rester sans la protection du Très-Haut était donc pratiqué l’ondoiement.
Pour l’occasion, le bébé est revêtu d’une grande robe blanche qui a pu être confectionnée dans la robe de mariée de sa mère. Sa tête est protégée par un petit bonnet.
A la fin de la cérémonie du baptême, les cloches annonçaient au village que la paroisse comptait un chrétien de plus. S’il s’agissait d’un bâtard, elles restaient muettes.
A la sortie de l’église, de nombreux enfants attendaient pour attraper les dragées lancées par le parrain qui, parfois farceur, ajoutait des fèves. Le parrain offrait une boite de dragées au curé, aux clergeots et au bedeau.
Les cadeaux traditionnels offerts ce jour-là étaient les couverts, la timbale et le coquetier en argent, bijoux, un hochet.